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La mosaïque florentine

La technique de la la mosaïque florentine est apparue à l'époque de la Renaissance en Italie. Cette technique est proche du travail appelé incrustation. La particularité est l'utilisation des dessins et colorations naturelles des pierres et de leurs veines. Dans la mosaïque florentine les contours des pierres sont adaptés parfaitement l'un à l'autre. L'effet d'art de la mosaïque florentine est fondé sur la sélection soigneuse des nuances des pierres avec l'utilisation d'un dessin naturel. Au temps soviétique, la mosaïque florentine a reçu un grand développement en rapport avec la construction des stations du métro. Ce sont de brillants exemples de la synthèse organique de l'architecture et de l'art de la décoration de monuments. La qualité la plus précieuse des tableaux de mosaïque de pierre est leur longévité. La pierre ne s'assombrit pas, ne se ternit pas, ne se détruit pas et ne s'effrite pas.

Le développement de la mosaïque florentine en Russie est lié au nom du maître russe de la taillerie de Peterhof Ivan Petrovitch Sokolov. En 1848 il part pour l'Italie, à Florence, pour étudier la mosaïque florentine. Dans la lettre du directeur de la fabrique D.N. Kazina datée du 20 juin 1848 on peut lire : «  De la part de Votre Excellence, deux de mes ordres pour le maître Ivan Sokolov envoyé en mission à Florence (… ) décrivant par le menu : quels dessins, instruments et pierres il doit se procurer personnellement ou par le biais de Biancini et Velikanov, et j'ai expliqué qu'il s'occupe spécialement des plus petites astuces et qu'il applique toute son attention à l'étude des moindres procédés de découpage et de polissage des pierres et de tous ces tours de main qui sont inconnus ici et peuvent servir d'explication et d'accélérateur pour les études. » Le 19 octobre 1849 Sokolov revient d'Italie. A la taillerie de Peterhof, les nouveaux tours de main perfectionnés empruntés aux artisans italiens furent mis en oeuvre par lui. Les travaux de mosaïque constituent l'aspect principal de l'activité de la fabrique dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle. Au début du vingtième siècle, l'industrie de la pierre de Russie connut un déclin de production. Dans la période des années 1915-1917, la taillerie de Peterhof travaille pour la défense nationale. Les maîtres-artisans et les ouvriers qui font toujours partie du personnel de la fabrique, actifs depuis de nombreuses années et qui se trouvent être les seuls spécialistes pour fabriquer des objets d'art avec des pierres de prix demandent à partir au service de la taillerie d'Ekaterinbourg pour la continuation de leur travail. La fabrique d'Ekaterinbourg avait été fondée pour le travail des pierres de couleur, des agathes, des jaspes et des cristaux. Le dessin des artisans ouraliens avait un caractère rudimentaire mais plus tard la simplicité rustaude des oeuvres du XVIII ème siècle se changera en un dessin compliqué. Cependant, à la fin des années 50 du XIX ème siècle, quand l'art de la mosaïque devint plus affirmé, arriva l'ordre de cesser les travaux de mosaïque. La renaissance de la taille de pierres commence dans les années 20 du XX ème siècle. L'art de la mosaïque reçut la reconnaissance en Union Soviétique, surtout pour l'architecture des stations de métro. A l'époque contemporaine, la technique de la mosaïque florentine est utilisée par les tailleurs de pierre de l'Oural de l'usine de Kolivan et par des ateliers privés.
(On été utilisés ici les travaux de M. Chipin « La mosaïque florentine et l'architecture » et de M. Baranova «  Les traditions italiennes dans l'école russe de la mosaïque florentine » )